Analyse de l'oeuvre

07/02/2012 08:18

    Dans les deux premiers chapitres, Elie Wiesel nous parle de sa vie dans son village, avec sa famille unie et heureuse. Il fait un contraste entre sa vie avant ces 15 ans et les chapitres suivant où il subit une déportation au camps de concentration et une séparation brutale avec sa mère et sa petite soeur qu'il ne reverra jamais.

 

CHAPITRE III :

 

    - "On y brûlait quelque chose. Un camion s'approcha du trou et y déversa sa charge : c'étaient des petits enfants. Des bébés !" (page 75)

Ici, l'auteur montre la cruauté des camps, il dénonce une certaine déshumanisation. 

 

    - "Jamais je n'oublierai cette fumée.

    Jamais je n'oublierai les petits visages des enfants dont j'ai vu les corps se transformer en volutes sous un azur muet.

    Jamais je n'oublierai ces flammes qui consumèrent pour toujours ma foi.

    Jamais je n'oublierai ce silence nocturne qui m'a privé pour l'éternité du désir de vivre.

    Jamais je n'oublierai ces instants qui assassinèrent mon Dieu et mon âme, et mes rêves qui prirent le visage du désert.

    Jamais je n'oublierai cela, même si j'était condamné à vivre aussi longtemps que Dieu lui-même. Jamais." (page 78 - 79)

L'auteur utilise une anaphore à travers laquelle il nous dévoile sa haine et sa souffrance qu'il a développé dès sa première nuit au camp de concentration. Il insiste sur la marque que laissera l'horreur des camps dans sa vie.

 

    - "En quelques secondes, nous avions cessé d'être des hommes." (page 82)

Elie Wiesel insite sur la déshumanisation.

 

    - "Une inscription : "ATTENTION ! DANGER DE MORT". Dérision : y avait-il ici un seul endroit où l'on ne fût pas en danger de mort?" (page 87)

Une touche d'humour de la part de l'auteur, il se moque mais nous pouvons quand même ressentir une certaine angoisse.

 

    - "Sortis de l'eau chaude, on restait à grelotter dans la nuit. Les vêtements étaient restés dans le block, et on nous avait promis d'autres habits." (page 89)

Les déportés sont humiliés par les SS Allemands.

 

    - "Je devins A-7713. Je n'eus plus désormais d'autre nom." (page 91)

Perte d'identité mise en valeur, se qui apporte une certaine déshumanisation.

 

CHAPITRE IV :

 

    - "Les enfants faisaient ici l'objet, entre homosexuels, d'une véritable traite." (page 99)

L'auteur montre la violation présente des droits de l'enfants, de leurs liberté.

 

    - "Le même soir, aux cabinets, le dentiste varsovien m'arrachait ma couronne, à l'aide d'une cuillère rouillée."

Wiesel nous montre qu'entre eux, les déportés n'avaient aucune pitié.

 

CHAPITRE VI :

 

    -"Le commandant annonça que nous avions déjà fait soixante-dix kilomètre depuis le départ. Il y avait longtemps que nous avions dépassé les limites de la fatigue. Nos jambes se mouvaient mécaniquement, malgré nous, sans nous." (page 159)

L'auteur nous montre comme les SS se moque de savoir s'il sont fatigués ou pas, alors qu'ils viennent de courir sur la neige durant soixante-dix kilomètre.

 

    -"Des kapos nous installèrent rapidement dans les baraques. On se poussait, on se bousculait comme si ç'avait été le suprême refuge, la porte donnant sur la vie. On marchait sur des corps endoloris. On piétinait des visages déchirés. Pas de cris; quelques gémissements." (page 167)

Les déportés n'ont rien à faire des uns et des autres, c'est chacuns pour sois, il n'y a pas de pitié, pas d'humanité.